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LE DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE AU SAHEL

LE DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE AU SAHEL

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DAKAR, Senegal, le 25 Mars 2020,-/African Media Agency (AMA)/- A travers le projet SWEED, UNFPA en partenariat avec les gouvernements de la région, et d’autres partenaires régionaux et internationaux, a permis à des milliers de jeunes femmes et hommes de contribuer à la croissance économique et au développement durable du Sahel.

Dans la plupart des pays de la région du Sahel, les remarquables efforts déployés pour stimuler la croissance  économique  d’environ 5% par an au cours des deux dernières décennies, ont été engloutis par une croissance démographique rapide, qui aggrave les niveaux de pauvreté : Dans certains pays, des milliers de femmes  meurent chaque année des causes évitables liées à la grossesse, des millions d’enfants sont privés d’éducation et se retrouvent dans la rue en raison de la pauvreté et des mariages précoces. Pour répondre à ces défis et améliorer le bien-être des personnes dans la région du Sahel, UNFPA, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Intégrée des Nations unies pour le Sahel (SINUS), a entrepris plusieurs initiatives axées sur l’apport du dividende démographique, l’autonomisation des femmes et des jeunes, et la résilience des communautés face à la radicalisation et à l’extrémisme violent.

Le projet SWEDD

Accroître l’accès des femmes et des adolescentes à la santé sexuelle et reproductive, notamment la planification familiale  volontaire et la santé maternelle, c’est l’un des objectifs visés par le Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel- (Sahel Women’s Empowerment  and  Demographic  Dividend  (SWEDD), effectif actuellement dans sept pays, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Bénin avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l’Organisation Ouest-Africaine pour la Santé.

Cette initiative s’inscrit également dans l’engagement pris par les gouvernements des pays du Sahel d’accélérer la transition démographique, de capturer le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel.

Lancé en novembre 2015, pour une période initiale de trois ans, le SWEDD devait prendre fin le 31 décembre 2018,  mais  en  raison  des  acquis  enregistrés,  du  potentiel de transformation des bénéficiaires révélé par des études  et de l’attraction du projet au niveau d’autres pays, la Banque mondiale, en accord avec les pays concernés, a décidé de prolonger son appui financier et technique jusqu’au 31 décembre 2023.

Avec  l’appui  d’UNFPA,  La  stratégie  de  mise  en  œuvre  du  projet SWEDD se base sur les principes de la responsabilisation et la participation active des partenaires, la gestion étant axée sur les résultats et le faire-faire.

Le projet SWEDD a été conçu, suite à une analyse de la situation de la région du Sahel, caractérisée par un faible niveau d’éducation, notamment chez les filles, un niveau de  e  pauvreté  élevé,  une  insécurité  alimentaire,  un  écart  entre les sexes, des niveaux de pratique contraceptive faibles, des niveaux de fécondité toujours élevés, ainsi que par de multiples contraintes qui ont un impact négatif sur la sécurité et le développement.

Le projet SWEDD s’articule autour de trois actions majeures : création d’une demande pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) en favorisant le changement social et de comportement, autonomisation des femmes et des adolescentes,  et  renforcement  des  capacités  régionales  afin d’améliorer l’offre en produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle et en personnel qualifié

10 154 sages-femmes ont été formées aux nouvelles technologies et leur effectif a augmenté de 15,2%. En quatre ans d’existence, le SWEDD a permis une augmentation de la prévalence contraceptive avec plus 4 302 000 femmes qui utilisent des méthodes de contraception modernes et une hausse du taux d’achèvement  des filles au secondaire de 35,1% à 40,3% entre 2015 et 2018. Ainsi qu’une amélioration du revenu moyen de la femme et une diminution du nombre de mariages d’enfants.

Sa  mise  en  œuvre  se  traduit  par  les  actions concrètes sur le terrain dans plusieurs régions des pays couverts par  le  projet :  les  campagnes  de sensibilisation ont touché plus 627 millions  de  personnes  sur  la  santé  reproductive, maternelle et infantile ; les actions de formation ont permis à  106 263 filles et adolescentes de bénéficier d’un appui à la scolarisation et au maintien à l’école. 99 704 filles et jeunes femmes ont été formées aux activités génératrices de revenus, et 102 600 filles non scolarisées  ou  déscolarisées  ont  désormais  une seconde chance grâce à la mise en place de 3 420 espaces sûrs.

A travers l’instauration de 1 640 clubs des  maris  et  futurs  maris  au  Niger,  en Côte d’Ivoire, en Mauritanie, au Burkina Faso, et au Tchad, c’est la participation des hommes et des garçons pour une meilleure égalité des sexes qui  est  favorisée. Cette approche transformative du genre peut créer un environnement favorable à l’autonomisation des femmes au sein de la famille ainsi que dans la communauté en général. En faisant la promotion des attitudes et des comportements équitables entre les sexes) et en encourageant un changement normatif par la mobilisation communautaire, le projet s’attaque à certaines des causes profondes  du mariage précoce et de la procréation précoce.

L’impact de SWEDD qui s’adresse prioritairement aux femmes, aux jeunes filles et aux adolescentes, est concret et visible dans divers domaines. En effet, le SWEDD contribue à améliorer la santé et la nutrition des enfants, au renforcement de l’éducation des filles et à lutter contre les fléaux comme le mariage précoce, les pratiques socioculturelles néfastes, les mutilations génitales féminines, le lévirat, et les avortements clandestins. à l’amélioration du niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes et leur permettre d’accéder plus facilement aux services de santé reproductive, infantile et maternelle de qualité, par l’éducation et l’approfondissement des connaissances en matière de nutrition et de santé de la reproduction, maternelle, néonatale et infantile de la population féminine.

Le SWEDD est porteur de grands espoirs pour la réduction de la vulnérabilité des adolescentes et jeunes femmes et des inégalités de  genre en Afrique. Le projet pose les piliers de la capture du dividende démographique. En contribuant à améliorer les possibilités offertes aux femmes et aux jeunes filles, elles participeront davantage à la croissance économique et au développement durable du Sahel et du continent.

Distribué par African Media Agency (AMA) pour l’UNOWAS.

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